Alexandre Orion : un graffeur militant !

Publié le par Alexis Boudal

En matière de graffiti, il y a d'un côté ceux qui taguent à tout va, n'importe où et n'importe quoi dans l'espoir de laisser une quelconque emprunte, une insignifiante signature, en quête, peut être, d'une certaine forme de reconnaissance. De l'autre, il y a ceux qui taguent de vraies oeuvres d'arts, parfois mal comprises du public, qui considère à tort ou à raison, une certaine forme de dégradation dans ce type d'expression, voir de phénomène de société.

 

Un graffeur, du nom d'Alexandre Orion, aura trouvé le moyen de mettre tout le monde d'accord. De nationalité brésilienne, c'est à Sao Paulo qu'il a décidé de mettre son talent, et son imagination, au service de son art mais également de la communauté.

 

Avec plus de 11 millions d'habitants, Sao Paulo est loin d'être la ville la plus écologique du monde. C'est avec une idée pour le moins que l'on puisse dire originale, qu'Alexandre Orion a voulu faire prendre conscience aux paulistanos de la pollution qui règne au sein de la ville. 

 

Muni d'un simple chiffon et d'un sceau d'eau, l'artiste brésilien va "nettoyer" la saleté déposée sur les murs d'un tunnel en y dessinant des têtes de mort. Nommé le Reverse Graffiti, cette technique consiste à créer des tags en enlevant la saleté sur un mur. A la fois artistique et originale le reverse graffiti est surtout militant. Il présente l'avantage d'être éphémère et ne dégrade en rien les parois d'un mur et peut également contribuer à faire prendre conscience de l'importance du message délivré par l'artiste : à la suite de son oeuvre, la municipalité a décidé de nettoyer les murs du tunnel. 

 

Quand art urbain rime avec acte citoyen !

 


 

Publié dans Artiste - art

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